Il est des films dont la magie opère toujours et qu’on ne se lasse pas de voir, de revoir, et de rerevoir. Ariane (Love in the afternoon) de Billy Wilder est l’un de ceux-ci et il est difficile d’écrire quoi que ce soit de neuf à propos de ce film tant les superlatifs ont déjà tous été utilisés, depuis sa sortie en 1957, pour décrire le jeu fascinant d’Audrey Hepburn en jeune fille faussement candide et celui du séducteur Gary Cooper (même si la différence d’âge entre les deux acteurs suscita quelques remous dans le public de l’époque). Ariane fait partie des comédies qui se bonifient en vieillissant. On goûte encore plus les moments comiques parce qu’on les attend et qu’on les savoure alors pleinement. Hommage assumé à Lubitsch, dont Wilder fut le scénariste, ne serait-ce que par la présence dans le film d’un irrésistible Maurice Chevalier en père d’Ariane - l'artiste cosmopolite a tourné cinq fois avec Lubitsch - cette comédie remplit parfaitement son rôle. Merci à Ciné Sorbonne de nous procurer le vrai bonheur de revoir Ariane en version restaurée sur grand écran.

A noter que nous aurons le plaisir de retrouver sur grand écran d’autres films réalisés par Billy Wilder en version restaurées, Uniformes et jupons courts le 7 février et Embrasse-moi idiot le 14 mars, qui seront distribués par Swashbuckler films. Nous retrouverons d’autre part Audrey Hepburn le 17 janvier dans Diamants sur canapé dont la  version restaurée sera distribuée par Splendor Films.

L.S.