Romero a bientôt 70 ans quand il réalise ses deux derniers films. Dans le genre horrifique, Il a réussi l’exploit d’inventer un genre à lui tout seul, le film de zombies qui a influencé des oeuvres majeures de la culture populaire comme Walking dead. Ces deux derniers longs-métrages ne sont pas des chefs-d’oeuvre, ils doivent être plutôt considérés comme des expérimentations de la part d’un cinéaste qui a presque déjà tout dit sur les morts-vivants.

Pour Diary of the Dead , il prend le principe du found foutage (faux documentaire) qui lui permet de revenir à des microbudgets et de s’éloigner des studios avec lequel il ne sent pas en adéquation artistiquement. Plutôt que de continuer ses histoire de morts-vivants entamées en 68, il décide de signer une forme de reboot où l’on découvre le début de l'épidémie qui va mener à l’envahissement de la terre par des créatures d’outre-tombe. Dogmatique, pas forcement bien réalisé et souvent mal joué, Diary of the Dead ressemble à un dernier tour en train fantôme signé par un cinéaste fatigué, mais toujours aussi rebelle.

On retrouve dans Survival of the Dead , des personnages de militaires entrevus dans son film précédent qui arrivent dans une île où s’affrontent deux familles qui semblent vivre comme à l’époque du Far West. Romero se fait plaisir avec des affrontements entre humains et zombies qui ressemblent à du cartoon. Mais surtout, cet amoureux des westerns classiques réalise ici un vrai film de cow-boy. Malheureusement, son long-métrage est handicapé par son manque de budget et une direction d’acteurs pas du tout concluante. De plus, Survival of the Dead est plombé par des maquillages grossiers et du gore numérique sans saveur. Pour autant, le film se laisse voir sans déplaisir.