Bienvenue dans le meilleur des mondes promis par la Silicon Valley. Pour un grand groupe spécialisé dans le divertissement, David (Benjamin Dickinson lui-même) travaille sur un projet de lunettes de réalité augmentée. Alors qu’il en teste le prototype, il se laisse happer par ce monde virtuel où il peut satisfaire ses désirs sans avoir à rencontrer l’Autre. Sa petite amie (Nora Zehetner), prof de yoga, apprend au contraire à ses élèves à ne pas détourner leur attention de l’instant présent.

Creative control est une satire féroce de la génération des digital native, tiraillés entre leurs désirs contradictoires, à la fois addicts aux nouvelles technologies et au milieu urbain qui les sécrète, et fatigués par eux, nostalgiques d’un paradis perdu à la campagne loin de toute connexion. Même si certains passages du film abusent de ralentis et de musique emphatique, Creative control reste une variation souvent drôle sur le thème de la solitude paradoxale des individus hyperconnectés.

F.L