Zombie est tout simplement l’un des plus mémorables longs-métrages du cinéma d'horreur. Ce film a été l'occasion pour Romero de travailler avec le maestro Dario Argento qui va financer via des fonds italiens la moitié du budget du film. Zombie a été envisagé par son auteur comme une modernisation de La Nuit des morts-vivants , via une esthétique plus pop où l’on retrouve parfois les couleurs criardes des comics d'horreur de son enfance. Le réalisateur souhaitait dans ce deuxième volet offrir un discours politique beaucoup plus prononcé que dans son premier film de zombies. Le montage américain du film supervisé par Romero est sensiblement différent du montage européen qui est l’oeuvre d’Argento. Je serais franc avec vous, ma préférence va à la version européenne portée par la musique des Goblin et plus resserrée en matière d’action. En effet, en tant que formaliste, Dario nous donne à voir un film moins ironique et plus crépusculaire que la version de Romero plus politique, mais parfois bavarde. La mort n’a jamais semblé aussi tangible au cinéma dans ce film radical à l’image du cinéma des années 70 et de son réalisateur engagé. Un chef-d’œuvre tout simplement !