Réalisé par Mathieu Auvray d’après l’œuvre de Magali Le Huche, le moyen métrage d’animation Jean-Michel le Caribou et les histoires d’amour interdites nous séduit avant tout par son histoire attachante et les valeurs qu’il défend.

Les histoires d’amour finissent mal en général... C’est en partant de ce postulat que Marcel, le maire de la petite bourgade de Vlalbonvent décide de les interdire.

Mais cela n’est pas du goût de certains de ses concitoyens. Jean-Michel et son amie Gisèle vont ainsi s’opposer à l’application de ce décret. Surtout que Jean-Michel est un superhéros qui a les moyens de résister. Mais il a également ses faiblesses, ce qui rend son personnage plus humain... enfin, plus caribou, car le sentiment amoureux ne s’exprime pas si facilement !

Cette très belle histoire d’amour est avant tout un plaidoyer pour la liberté et contre la censure. Le film se dresse contre ceux qui pensent savoir mieux que les autres ce qui va les rendre heureux. Le bonheur n’est pas forcément un monde lisse et sans aspérité. Au contraire, celui-ci se cultive dans une existence où le bouillonnement des sentiments peut s’exprimer.

« On sait mieux que vous ce dont vous avez besoin ». Telle est et sera toujours l’antienne de ceux qui veulent imposer leurs vues et garder le pouvoir.

Le film peut être vu au premier degré par les plus jeunes qui sauront s’identifier à l’un des nombreux habitants du village, tous fort bien caractérisés. Ils vibreront au rythme des sentiments qu’ils ressentent tandis que les plus grands seront intéressés par le discours sur notre société contemporaine. Ainsi, des thèmes qui traversent la vie de la cité comme l’autorité, la solidarité, la démocratie, le respect de l’autre sont ici traités.

Au final, Jean-Michel le Caribou et les histoires d’amour interdites est un film d’animation hautement recommandable pour les petits et les grands

Laurent Schérer