Lupin III : the first n’est pas la première adaptation de ce classique de la bande dessinée  né en 1967 sous la plume du mangaka Monkey Punch. En effet, il faut citer entre autres pour ce classique du manga inspiré par Arsène Lupin, six séries, trente téléfilms et dix longs métrages dont le magnifique Le château de Cagliostro du célébrissime Hayao Miyazaki. En France nous avons pu voir le manga de Monkey Punch dans les années 70 sur le petit écran sous le nom d’Edgar de la cambriole. Les producteurs japonais n’ayant pas contacté à l’époque les ayants droit de Maurice Leblanc, toute référence au célèbre gentleman cambrioleur furent retirés alors qu’Arsène Lupin est tout simplement le grand-père de notre héros !

En 2020, nous avons droit à la première adaptation de la série en 3D. C’est pourquoi cette nouvelle version des aventures de Lupin III signée pour une première fois par Takashi Yamazaki, était attendue avec impatience, mais aussi quelque inquiétude par les fans.

Le résultat est à la hauteur des attentes. En effet Takashi Yamazaki nous offre un film plaisant, porté par une intrigue classique mais bien menée, évoluant entre celle d’un Indiana Jones et d’un film de casse (des nazis, une civilisation antique, des épreuves à surmonter, des énigmes à résoudre, un trésor caché, et beaucoup d’action) qui accroche le spectateur d’emblée d’autant plus que le graphisme est à la hauteur des enjeux.

Que ce soient les protagonistes principaux, Lupin III et Laëtitia l’archéologue (nouvelle venue dans la saga), dont la profondeur psychologique n’a rien à envier à des êtres de chair et de sang, ou bien les personnages secondaires, tels l’inspecteur Zenigaga, Fujiko Mine la méchante, ou les complices de Lupin,  ils sont bien écrits et leurs émotions sont parfaitement rendus par le graphisme du film.

Quant à l’action, le réalisateur a découpé ses plans avec brio en nous mettant en scènes des personnages dans des attitudes cartoonesque qu’il inscrit dans des décors réalistes très travaillés.

Qu’écrire de plus que de vous conseiller d’aller voir ce film et de vous offrir un plaisir assuré de 90 minutes ? Rien, à part celui de vous dépêcher d’aller le découvrir en salles !

Laurent Schérer