Le programme Le corbeau et un drôle de moineau rassemble trois courts métrages iraniens, originaux et jubilatoires, qui mettent en scène un moineau, un perroquet, ou un corbeau, ce dernier volatile tenant une place importante dans les contes et légendes perses. En plus du plaisir que petits et grands auront à regarder ces courts métrages, ceux-ci apportent la possibilité d’un éveil culturel sur le monde. En effet, le coton ne pousse pas dans nos contrées et l’architecture, l’artisanat, et plus globalement la culture, mises en scène, sont ceux de l’Iran.

Le moineau et la graine de cotonnier de Morteza Ahadi Sarkani est l’adaptation d’un conte persan qui met en valeur les qualités de courage, de persévérance et de curiosité, nécessaires à tous pour grandir et trouver sa place dans la vie. Réalisé à partir de collages hétéroclites de morceaux de carton, ficelle, tissus, végétaux, et de divers matériaux animés, le rendu graphique final s’avère exceptionnel.

Graphiquement plus classique, Le corbeau qui voulait être le plus fort de Mohammad-Ali Soleymanzadeh, est inspiré d’un récit préexistant : Le langage des oiseaux de Farid-ud-din Attar (poète du XII- XIIIème siècle). Les plus jeunes prendront ici beaucoup de plaisir à suivre les péripéties drôlissimes du jeune corbeau.

Un jour, un corbeau, le dernier et le plus long des trois, est signé par Abdollah Alimorad. Il met en scène un corbeau voleur qui sème la panique sur son passage lors de ces larcins, chacun se demandant comment ont pu disparaître les clefs, boutons, savons, fromages, qui étaient pourtant là quelques secondes auparavant. L’histoire se corse quand le corbeau vole une pierre précieuse qui devait orner la couronne du roi . En effet, le bijoutier se retrouve accusé. Réalisé en stop motion et filmé en 35 mm, ce court métrage, en plus de l’histoire pleine de suspens qu’il raconte est une réelle prouesse technique.

Ce programme est à voir en famille à partir de trois ans.

Laurent Schérer