Enemy at the Dead End sur Outbuster : Lien
Enemy at the Dead End est un thriller en blouse blanche qui nous vient de Corée. Ce film nous introduit comme personnage principal Mon-ho, un homme partiellement paralysé qui désire mourir. Cependant, un jour arrive un certain Sang-up dans sa chambre. Min-ho croit alors reconnaître le meurtrier de sa femme. Au fur et à mesure des jours passés sur son lit d’hôpital, il va essayer alors d’accélérer sa guérison pour faire passer Sang-up de vie à trépas.
Ce qui frappant quand on regarde Enemy at the Dead End
, c’est le parti pris plutôt casse-gueule des réalisateurs de tourner principalement dans une chambre d’hôpital et de prendre comme protagonistes deux individus en pleine rééducation qui peuvent à peine bouger un petit doigt.
Pour autant on n’ennuie jamais grâce aux deux acteurs principaux excellents qui jouent à merveille deux handicapés physiques qui finissent par inventer un nombre incalculable de stratagèmes depuis leur lit pour se débarrasser de l’autre. De même, grâce à une mise en scène aussi efficace qu’inventive, on ne sent jamais à l’étroit dans ce film où le montage parvient à nous suprendre en épousant la mémoire parfois défaillante de ses protagonistes.
Le film développe une ambiance à la limite de l’onirisme et l’on s’attend vraiment à une révélation de l’ordre fantastique qui pourrait légitimer certains éléments du scénario comme les visites d’une petite fille dans le service de réanimation d’un hôpital. Dans cet établissement hospitalier qui fait irrémédiablement penser au purgatoire des chrétiens, on retrouve également une jeune infirmière qui agit comme un ange protecteur et une énigmatique chirurgienne qu’on ne voit presque pas à l’écran, mais dont les traitements expérimentaux intriguent ses collègues.
Malheureusement, Enemy at the Dead End est un film à twist et sa résolution finale n’est pas à la hauteur du reste du long-métrage. De plus, on en devine assez vite certaines ficelles et l’on n’est pas surpris quand nous est révélée l’identité d’un mystérieux personnage qui semble manipuler les deux alités. En choisissant de conclure le film de façon réaliste, il aurait fallu une grande rigueur aux auteurs pour expliciter les situations à la limite du fantastique entraperçues dans le film. Mais au final la résolution m’a semblé forcée, car elle crée des liens pas toujours logiques entre les différents personnages . Dommage ! Néanmoins un thriller plutôt bien réalisé venant du pays du matin clair !
Mad Will
