Étrange film que ce Knightriders où pour la première fois de sa carrière, George Romero tourne avec un budget confortable tout en gardant une liberté créatrice totale. Le cinéaste nous propose ici une relecture contemporaine du mythe arthurien avec des bikers qui reproduisent les joutes du moyen âge sur leur destrier mécanique. Ce scénario de série B devient devant la caméra de Romero une épopée fascinante où le mythe arthurien évoque la fin des idéaux des années 60 au moment même où Reagan arrive au pouvoir. Knightriders est moins cynique qu’à l’accoutumée chez Romero, grâce à un final assez touchant qui invite le spectateur à remettre en cause notre monde construit autour des inégalités. Un film tout simplement bouleversant !