Premier film signé par Jaume Balagueró, La secte sans nom est reparti de Gérardmer en 2000 avec de multiples récompenses :  Prix du jury, prix de la critique, prix du jury jeune et Prix de la découverte Ciné-Live. Ce film est une oeuvre noire et nihiliste qui rappelle dans son final crépusculaire Les Révoltés de l'an 2000. Jaume Balagueró adapte ici Ramsey Campbell considéré par beaucoup comme le Stephen King anglais. Avec son esthétique proche de L'échelle de Jacob et Seven, le long-métrage n'est pas exempt de défauts en recourant à une ambiance glauque et à des espaces souvent vides pour compenser un faible budget. Jaume Balagueró ne maîtrise pas encore totalement les temps forts et faibles de son récit comme dans ses Rec ou Fragile à venir. Le réalisateur ibérique veut déstabiliser le spectateur comme dans cette séquence d’ouverture où il met en scène l’autopsie d’un enfant. Un talent fort était en train de naître avec La secte sans nom. Les films suivants du bonhomme ne feront que confirmer son talent.