Pour ma part, Sunshine de Danny Boyle est le meilleur film de S.F. de ces 20 dernières années.

Ce long-métrage ne fut pas une bonne expérience pour son réalisateur qui s’est plaint de la trop longue phase de préproduction liée aux effets spéciaux du film. De plus, sa collaboration avec le romancier Alex Garland fut tendue. Ce dernier reprochera au cinéaste d’avoir privilégié l’efficacité et les scènes d’actions au détriment du caractère métaphysique du script d’origine et décidera de ne plus travailler avec lui.

Sunshine est un grand film de S.F. qui vous donne l’impression de plonger dans l’immensité du cosmos. Le réalisateur anglais, en accordant une attention particulière à l’échelle des vaisseaux par rapport aux planètes et autres astres incandescents, nous fait ressentir de façon émotionnelle, la vacuité de nos existences face à des forces qui nous dépassent.

Ce que j’apprécie dans Sunshine par rapport à d’autres œuvres plus connues du genre comme Interstellar, c’est son savant dosage entre l’action et les réflexions métaphysiques. En effet, c'est un film riche qui ne se sent pas obligé de surligner ses interrogations sur la race humaine en l’accompagnant d’une musique larmoyante. De plus, Boyle est vraiment à son aise quand il s’agit de radiographier les jeux de pouvoir dans un groupe qui finira toujours par exploser à cause des individualismes, que ce soit dans Sunshine, Petits meurtres entre amis ou encore Trainspotting.

Somptueusement filmé et porté par la superbe B.O. de John Murphy du groupe Underworld, Sunshine est un très grand film de science-fiction.

Mad Will