Le rêve de Sam est un superbe programme de courts métrages sans parole, pour petits et grands à partir de 4 ans.

Dans le premier, Le renard et la baleine, de Robin Joseph, un renard erre dans un magnifique monde brumeux et onirique à la recherche d’une baleine. Le film met en scène un monde dont les personnages sont des animaux qui évoluent avec grâce dans un univers sans frontières où le ciel se confond avec la mer, l’eau avec les nuages, l’aérien avec l’aquatique. Un monde à l’image de la baleine, mammifère marin dont la survie ne peut se passer d’eau, d’air et d’espace. Ainsi, la quête du renard, rêvant de baleine après avoir découvert des os de cétacé sur la plage, participe à cette recherche de complémentarité et d’équilibre du monde.

Dans le second, Jonas et la mer, de Marlies Van Der Wel, c’est la précision de la technique d’animation qui est époustouflante. Les dessins sont magnifiquement travaillés. On s’émerveille par exemple à la vue d’une peinture s’écaillant sur les flancs d’un navire. Le scénario n’est pas en reste. Jonas, dès l’enfance, a des rêves d’exploration marine et sous-marine. Il construira tout au long de sa vie des engins divers et variés, de plus en plus sophistiqués pour réaliser ses rêves. Un film émouvant.

Le troisième, Home sweet home, de quatre réalisateurs, Pierre Clenet, Alejandro Diaz Cardoso, Romain Mazevet et Stéphane Paccolat, met en scène un road movie dans un univers post apocalyptique en 3D, dont les protagonistes sont des maisons douées de pattes, qui avancent et se comportent tels des êtres vivants. Il faut y voir une métaphore du vieillissement et du passage d’expérience, pour les adultes, et d’un conte tendre, un peu loufoque, pour les plus jeunes.

Le quatrième, Le rêve de Sam, de Nolwenn Roberts est plus classique. C’est le printemps, Sam le souriceau voudrait voler comme un oiseau, mais ses tentatives se soldent par des échecs. Il ne pourra réaliser son rêve qu’en obtenant l’aide de ses amis. Une leçon de morale très simple, mais utile.

Un programme à consommer sans modération.

L.S.