Jacques (Alexis Martin), acteur montréalais entre deux âges addict aux machines à sous, poursuivi par le mafieux auquel il doit beaucoup d’argent (Luc Picard), s’enfuit en rase campagne où il compte se faire oublier pendant quelques mois. C’est ainsi qu’il fait la rencontre improbable de Simon (Gilles Renaud), vieux misanthrope cultivant des pieds de cannabis dans sa grange afin de constituer un coquet héritage à son fils avec lequel il s’est brouillé vingt ans auparavant. Les deux hommes sont bientôt dérangés par la releveuse de compteur d’électricité du comté (Emmanuelle Lussier-Martinez), jeune lesbienne encore à la recherche d’un projet de vie, qu’ils séquestrent pour éviter qu’elle n’évente leur activité illégale. Au cours de leur cohabitation forcée, ces trois pieds nickelés qu’en apparence tout oppose vont s’apprivoiser peu à peu.

Les mauvaises herbes est une belle pépite de comédie en provenance de nos cousins québécois. Le film de Louis Bélanger brille en effet par la fantaisie de son scénario et le décalage rafraîchissant des personnages, paumés chacun à leur manière, tous attachants.

F.L.