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Que raconte le film :

Une légende raconte qu'une femme a noyé ses enfants dans un accès de folle jalousie, puis, désespérée, s'est jetée dans un fleuve. Désormais, tous ceux qui entendent la nuit ses sinistres appels sont maudits. Tapie dans l'ombre, la Llorana (la pleureuse) s'attaque aux enfants. A Los Angeles, dans les années 1970, ignorant les avertissements d'une mère soupçonnée de violence sur mineurs, Anna Tate-Garcia, une assistante sociale, et ses enfants, deviennent ses cibles. Pour espérer survivre à la fureur mortelle de la Llorana, la famille fait appel à un prêtre désabusé, aux pratiques mystiques...

Ce 10 avril 2019 a été révélée à la terre entière la première photo d’un trou noir. Ces objets célestes qui restent encore une énigme pour l'homme, empêchent toute forme de matière ou de rayonnement de s'échapper. Et bien pour ma part, cette semaine, j’ai été voir La malédiction de la dame blanche. Vous vous dites quel est le rapport entre les trous noirs et ce film ? La réponse est pourtant simple : pendant une heure et demie, j’ai fait face au vide intersidéral. La malédiction de la dame blanche est un objet sans vie que l’on oublie aussitôt après l’avoir vu et qui est financé par des studios qui conçoivent le cinéma comme un produit industriel sans saveur.

Les responsables du film ont tout simplement pris le script de Conjuring  et ont seulement changé les noms des protagonistes. Le résultat à l’écran est assez triste avec des héros dont le cerveau témoigne d’une absence de matière (grise) équivalente aux trous noirs célestes où seule l’antimatière existe. Le film met ainsi en scène des individus dont la seule occupation est de faire des actions contraires à leur propre survie. Pourtant, que ce soit Linda Cardellini (vue dans Urgence, Mad Men) ou Raymond Cruz (Breaking Bad), ils ne sont pas mauvais comédiens. Mais encore faut-il leur donner quelque chose à jouer !

La mise en scène sauve-t-elle l’absence de scénario ? Non ! Le film propose une mise en images anonymes avec jumpscares téléphonés et une bande-son surmixée dont la seule finalité est de tester la qualité des basses du système sonore de votre salle préférée. Cette Malédiction de la Dame blanche avec ses cadrages passe-partout et sa photographie grisâtre est définitivement un film sans âme. Ce qui est un comble vu que ce long-métrage s’évertue à promotionner l’Église catholique comme seule recourt à notre peur de l’inconnu.

Ce long-métrage est un produit de masse qui est censé ressembler à un voyage en train fantôme lors de la foire de Pâques. Mais si j’étais vous, plutôt que de payer onze euros pour manger du popcorn surtaxé, j’irais plutôt grignoter une pomme d’amour à la foire et faire un tour dans une attraction moins onéreuse et autrement plus poétique que ce film conçu à partir des post-it du département marketing qui essaye de créer un Conjuring Universe qui n’a strictement aucune logique. Cette Malédiction de la dame blanche n’arrive même pas à créer un design de croquemitaine un tant soit peu original. Le pire c’est que les créateurs du projet sont incapables de nous expliquer ses pouvoirs. Ainsi, la créature démoniaque se téléporte au début du film puis se retrouve incapable de le faire plus tard. Un exemple supplémentaire d’une écriture mécanique, incohérente  et vide de sens !

La Malédiction de la dame blanche est un tout simplement dispensable.

Mad Will