Les bonnes manières est un excellent film fantastique brésilien de Juliana Rojas et Marco Dutra. Dans une réalité sociale brésilienne où tout oppose les êtres Clara, (Isabel Zuaa) et Ana (Marjorie Estiano) jeune femme célibataire enceinte, vont se rencontrer. Mais rien ne se passera comme prévu.

 

La critique de notre film de la semaine :

Les bonnes manières est un film fantastique brésilien de Juliana Rojas et Marco Dutra, auteurs déjà chevronnés et primés, réalisateurs et scénaristes de plusieurs films, en solo ou en collaboration, et de séries (3% sur Netflix). Dans Les bonnes manières, le fantastique sert de révélateur au comportement humain et permet de mieux appréhender une réalité sociale brésilienne où tout oppose les êtres : la classe sociale, la couleur de peau, la religion, le quartier de résidence etc. Quant à l’utilisation de monstres nous sommes dans la pure métaphore, ce qui rapproche le film du conte de fée. Clara, (Isabel Zuaa) est embauchée par Ana (Marjorie Estiano) jeune femme célibataire enceinte, pour s’occuper du futur bébé et servir de gouvernante jusqu’au jour de l’accouchement. Mais rien ne se passera comme prévu.

Le film est en deux parties, avant et après l’accouchement, et les deux sont intéressantes car chacune d’elles traite à sa façon de problèmes de société. Le fil conducteur du film est la tolérance et le respect du droit à la différence. Mais beaucoup de sujets sont traités : la place des femmes dans la société, l’éducation, le mensonge, l’estime de soi, le désir et bien évidement la métamorphose du corps ! La réussite des réalisateurs est qu’ils traitent ces sujets en profondeur d’une façon qui semble naturellement découler du scénario, ce qui en fait un film riche dans ses thématiques sans être lourd ou pédagogique. Pour ne rien gâcher, la photographie est magnifique, et les interprètes absolument convaincants, en particulier Miguel Lobo qui joue Joël, le garçon, en plus des deux actrices précédemment citées.

Drame bouleversant mais magnifique, Les bonnes manières est à voir sans retenue.

L.S.

La bande-annonce :