Sirocco et le royaume des courants d’air est un film d’animation de Benoit Chieux, primé à Annecy, qui nous offre un passionnant voyage dans un monde imaginaire où règne un roi tyrannique et dévastateur, prêt à envoyer sur la ville et ses habitants bourrasques et ouragans. Graphiquement proche d’un univers à la Moebius, ce monde rappelle, par le scénario qui l’anime et sa mise en scène, l’univers d’un Miyazaki.

La critique :

Juliette et Carmen, deux sœurs de 4 et 8 ans, vont y accéder par accident, entrainée à la suite d’une sorte de poupée marionnette éjectée de son monde par une violente rafale. Mais pendant le transfert, elles se retrouvent transformées en chat. Nos trois complices devront avec l’aide de Selma, une cantatrice, affronter de nombreux obstacles, dont le roi qui n’est pas le moindre, pour permettre aux deux sœurs de retrouver figure humaine et leur monde d’origine.

L’air sera un des principaux protagonistes de cette histoire. Agité quand il est vent, ouragan ou tourbillon, vital pour la respiration, il est aussi magnifié, voir magique dans le souffle de la cantatrice. C’est lui qui provoque le passage d’un monde à l’autre, en faisant défiler les pages du livre dans lequel est conté l’histoire, mais c’est aussi lui qui amènera l’imprévu qui donne à ce film toute son originalité. Car si le long-métrage est clairement un récit d’apprentissage, il n'en suit pas les péripéties attendues, bousculé justement par les courants d’air dont le royaume est rempli. Une place est ainsi laissée à l’imaginaire, à l’imprévu, permettant à Juliette et Carmen de garder leur curiosité et leur capacité d’émerveillement.

Récit d’aventures, récit d’apprentissage, Sirocco et le royaume des courant d’air captivera les petits et leurs accompagnateurs grâce à la richesse du monde dans lequel le spectateur se retrouve immergé et les multiples péripéties qui accompagnent le chemin des héroïnes.

Un film à mettre sous tous les yeux.

Laurent Schérer

La bande-annonce :