Destiné à un jeune public à partir de 3 ans, Piro Piro est un très beau programme de six courts métrages d’animation sans paroles signés par deux réalisatrices coréennes Baek Miyoung et Min Sung-Ah.

La critique :

Piro Piro est un programme de six courts métrages d’animation de deux réalisatrices coréennes Baek Miyoung et Min Sung-Ah. Annoncés pour un jeune public à partir de 3 ans, ces petits films sont élégamment peints de couleurs pastel qui donnent une ambiance poétique aux petites histoires. Ces minis contes qui mettent en scène des animaux, dont des oiseaux, sont néanmoins ancrés dans une réalité tangible. L’enfermement, par le truchement d’un oiseau en cage, la guerre, par un détour par le no man’s land de la zone démilitarisée entre les deux Corées ou la mort par celle d’un papillon.

Dans le détail nous pourrons apprécier :

Koong ! Flap, flap, de Min Sung-Ah, (6 minutes) le récit d’une cohabitation entre un gros crocodile et un petit oiseau.

L’oiseau qui aimait les fleurs de Min Sung-Ah (3 minutes) où un oiseau prend soin d’une fleur, lui apportant de nombreux cadeaux.

Ba-lam, (9 minutes) un très beau récit graphique de Baek Miyoung sur les aventures d’un papillon papillonnant dans son environnement.

Piro Piro de Baek Miyoung (10 minutes), qui a donné son titre au programme, met en scène l’oiseau Piro Piro qui rencontre lors d’un survol d’une ville un de ses congénères enfermé dans une cage. Une magnifique histoire d’entraide est à venir !

Dansons sous la pluie de Baek Miyoung (2 minutes), une amusante chorégraphie pour deux lapins qui dansent sous la pluie.

La saison à venir de Min Sung-Ah Baek Miyoung  (12 minutes) nécessitera de la part des accompagnants quelques explications sur la situation des deux Corées. En effet ce court montre l’éclosion d’une niche écologique particulière dans la zone entourée de barbelés qui sépare la Corée du Sud et celle du Nord. Une situation qui rappelle en filigrane les conflits par la présence des mines et autres obstacles à la libre circulation alors que le bruit des engins de guerre présents de part et d’autre de la frontière résonne au loin.

Bref des films d’animation à la fois beaux et sensibles, qui permettront aux spectateurs de passer 40 agréables minutes.

Laurent Schérer

La bande-annonce :