La comédie de Didier Barcelo En roue libre remplit parfaitement son rôle. Porté par une Marina Foïs survoltée en infirmière en burnout coincée dans sa voiture pour le meilleur et pour le pire, ce bad road-movie aux multiples rebondissements permet à ses spectateurs de passer un excellent moment de détente au cinéma.

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La critique :

En ces temps moroses, toutes les comédies (enfin pas vraiment toutes) sont les bienvenues. C’est pourquoi nous avons sélectionné pour vous le film de Didier Barcelo En roue libre qui remplit parfaitement la mission qui lui a été confiée, détendre et faire rire ses spectateurs. Soyons francs, il faut oublier les premières minutes du scénario, car on a rarement vu une mise en situation aussi peu convaincante. Si l’on veut être carrément méchant on peut même annoncer que le film devient drôle quand on a oublié les circonstances qui ont fait se rencontrer le couple formé par Louise (Marina Foïs) et Paul (Benjamin Voisin). Mais après cette courte mise en jambe, on est très vite emporté dans une déferlante qui vous fait contracter spasmodiquement les zygomatiques. Car le comique de situation est de règle et suit consciencieusement le déroulé du scénario.

Fatiguée et déprimée, Louise, infirmière de son état, est en total burnout. Elle est victime peu de temps après le début du film d’une sorte de claustrophobie inversée. En effet, elle ne peut sortir de sa voiture malgré ses efforts répétés, étant prise d’une irrépressible panique à l’idée de franchir les portières (fermées ou ouvertes) du véhicule.

C’est à ce moment qu’on découvre Paul, un homme qui tente de voler la voiture dans laquelle se cache Louise, ayant besoin d’un moyen de transport pour commettre un crime à l’autre bout de la France. Elle devra alors faire face à un assassin en puissance. Heureusement pour elle, Paul n’est pas un serial killer qui a décidé de collectionner les cadavres. C’est plutôt un homme marqué par la mort de son frère tué par un chauffard et qui va être bien obligé d’emmener une Louise qui se révèle incapable de quitter sa Volvo.

En roue libre est donc un bad road-movie aux multiples rebondissements qui passera entre autres par l’enlèvement d’un médecin (psychiatre ?) interprété par Jean-Charles Clichet, emplissant ainsi la voiture d’un troisième passager. Comme on le voit, les scénaristes s’en sont donné à cœur joie, et même si leur humour peut être attendu, voir lourd par moment avec des dialogues pas forcément subtils, la magie de la comédie opère et l’on s’amuse vraiment aux pérégrinations du couple puis du trio infernal.

De plus, comme pour toute bonne comédie, celle-ci a du sens. En effet la mise en relation des deux personnages principaux puis leurs diverses rencontres faites en route permettront aux protagonistes de progresser et de se libérer de leur pathologie. Tous deux, en découvrant les problèmes des autres finiront par relativiser les leurs, voire s’en libérer. La parenthèse automobile, moins longue qu’une vraie thérapie bien évidemment, leur permettra donc de faire en quelque sorte un point sur leur vie, un pas de côté qui les aidera alors à changer de perspective.

Ainsi, amateurs de comédie, laisser vous porter vers le cinéma le plus proche.

Laurent Schérer

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La bande-annonce :

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