Une très belle histoire d'amour ébranlée par la démence précoce de l’un des membres du couple. Le réalisateur britannique Harry Macqueen signe ici un film sensible et juste porté par deux acteurs exceptionnels : Colin Firth et Stanley Tucci.

La critique :

Supernova du réalisateur britannique Harry Macqueen est un film d’une rare sensibilité. Souvent triste, parfois drôle, toujours touchant, le film n’a pas un sujet facile : Sam (Colin Firth ) et Tusker (Stanley Tucci ), en couple depuis de très nombreuses années voient leur vie bouleversée par la diminution des facultés cérébrales de Tusker, conséquence d’une démence précoce. Tusker est écrivain, Sam est pianiste. On les découvre en route dans un camping-car pour un voyage dont on comprend vite qu’il s’agit des dernières vacances qu’ils auront ensemble avant que l’état de Tusker ne se détériore plus encore et rende impossible pareille aventure. Ils visitent ainsi des sites qu’ils ont découverts et appréciés durant leur vie commune tout en rendant visite à la famille, le long de la route les menant à un ultime récital de Sam dans une petite ville du nord de la Grande-Bretagne. La  beauté des paysages traversés et les rencontres faites par les deux hommes le long de leur périple donnent au film une touche poétique, adoucissant le côté dramatique de la situation, tout en renforçant paradoxalement la nostalgie liée à la fuite des moments heureux à jamais passés.

Que dire d’autre sinon que ce film rend parfaitement compte de l’amour que se portent les deux hommes ? Tusker ne veut pas infliger à son compagnon la charge d’un ami diminué, Sam souhaite accompagner Tusker dans sa descente vers la démence et veut rester auprès de lui jusqu’au bout. Le réalisateur nous donne alors à entendre des dialogues qui, tout en restant très pudiques, ne nous cachent rien des souffrances présentes et futures du couple. Bref, un film sensible et juste sur un sujet douloureux.

Laurent Schérer

La bande-annonce :